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PRENDRE SES RESPONSABILITÉS FACE AU RENVERSEMENT DES VALEURS

Ces derniers mois, de nombreux cris ont fini par créer le doute dans l’esprit du citoyen le plus lucide ; ou qui tente d’exhiber une sérénité face aux stridentes alarmes de la souffrance et à la détresse collective qui s’empare du plus grand nombre en Côte d’Ivoire.

Et sur le parcours, de nombreuses personnes finissent par s’exténuer et s’affaiblir face aux tentations diverses et à l’ombre grandissante des incertitudes qui commencent à plomber les rêves d’autrefois. S’installent alors l’inconfort, les longues méditations philosophiques, consécutives à l’abdication et aux choix raisonnés. N’a-t-on pas assez fait ? Combien de temps avons-nous à vivre pour nous auto-infliger une telle privation ? Existe-t-il un autre avenir en dehors des phares étincelants que l’on nous présente ? Comment capitaliser, ici et maintenant, les nombreuses années de souffrance et de privations ?

C’est à côté, et surtout face à tout cela, que le FPI doit revenir à ses fondamentaux : aux valeurs de socialisme qui l’ont vu naître et qui structurent son engagement politique. Est-il besoin de le rappeler ? Le Socialisme s’invite très tôt au cœur des valeurs d’humanisme qui font du sujet social, le primat de l’action et de l’activité humaines. Il est, entre autres définitions, une doctrine d'organisation sociale qui entend faire prévaloir l'intérêt général sur les intérêts particuliers, et dont le but est, sinon, la suppression des inégalités sociales, à tout le moins, la réduction de celles-ci – à travers le nivèlement des revenus et autres avantages sociaux. En appelant l’ensemble des prolétaires à l’union, Karl Marx a systématisé les réflexes de luttes collectives par les masses et pour elles-mêmes. Et, ce, dans une dimension collective. En effet, l’option socialiste jette les bases d’une solidarité humaine étendue à toutes les communautés qui vivent sur terre ; et devrait pouvoir aboutir au collectivisme que prône le communisme !

 Même si dans l’évolution et la maturation, l’idéologie socialiste a fait une place d’honneur à l’économie de marché, en se pliant aux formes dites de social-démocratie, le socialisme n’en est pas moins la recherche affirmée de l’équité, de l’égalité et de la justice sociale. Toutes choses qui structurent la substance de la démocratie.

 Le FPI, s’en fait l’échos dans un monde et une Côte d’Ivoire dévastés par toutes formes de réflexes de népotisme, d’injustice, d’accaparements, de sujétions et de privations. Un monde du plus fort, des nantis et des dominants.

 Houphouët-Boigny a instauré le capitalisme d’État en Côte d’Ivoire à sa prise du pouvoir en 1960 :          année de l’indépendance officielle du pays. Ce régime s’est imbibé de pratiques aristocratiques et autocratiques de gestion du pouvoir ; tout en traînant à sa suite une coterie d’hommes politiques qui se sont construits dans de fausses convictions de légitimité, ad-vitam, de succession à la tête de ce pays. La bourgeoisie de type comprador, sorte de noblesse de robe, qui a été érigée durant ces sept décennies qui sont passées, est un indice de cette identité reconnue à tous ceux qui sont les adeptes de cette forme de gouvernance nourrie de mythes et inscrite dans des loges d’un ésotérisme exalté – forme de populisme des ères modernes. Une des conséquences les plus fâcheuses qui en résulte, est le fait qu’ils ont drainé à leur suite, une meute de saprophytes érigés sur les marges de cette gangrène despotique ; et, ce, au détriment du peuple.

Ces derniers temps, en effet, de nombreux discours de vérités sur des chaînes de télévision, tributaires secondaires ou seconds – c’est selon -, de cet héritage faisandé, n’hésitent pas à distribuer la carte de qualité de politiciens accomplis aux uns, et celle d’aventuriers aux autres – tant la critique est aisée, et l’art (certainement) difficile ! Pis, le mythe érigé autour du régime actuel qui asphyxie les citoyens depuis près d’une quinzaine d’années, prend des formes d’une épopée qu’ils appellent le peuple à magnifier et à perpétuer ! Quelle ironie de la part de ces charlatans des temps modernes dont la science infuse enseigne et/ou recommande de telles attitudes teintées d’inepties aux Ivoiriens ? C’est à croire qu’ils sont dans un autre pays que la Côte d’Ivoire !

L’expérience de la gestion du pouvoir par les socialistes en Côte d’Ivoire a été marquée par des repères historiques forts qui constituent pour le peuple, jusque-là, un indicateur de démocratie érigée pour le bien-être de tous. La chance pour tout Ivoirien d’occuper un poste de responsabilité était réelle ; le succès à un concours national concernait tous ceux qui étaient candidats au départ ; les paysans se sont sentis considérés pour une fois – et, le prix de leurs productions agricoles en était un indicateur…aucun secteur d’activité n’était pris en otage par une catégorie sociale ; les marchés publics étaient à la portée de tous ceux qui avaient des entreprises en règle avec l’administration…et, il ne fallait pas s’appeler de tel ou tel nom, ou confesser telle ou telle idéologie, et/ou religion, pour être éligible ou prospérer dans le domaine d’activités choisies…

Le rattrapage ethnique, le nouveau sursaut national qui sert de sève nourricière à ce régime, a éloigné de nombreux Ivoiriens de ce rêve bâti autour de la fraternité - véhicule sémantique du premier mot de notre devise : union - ; et du principe démocratique de jouissance équitable par tous les citoyens des richesses produites par eux-mêmes. Voici là où, de nombreux convives, malicieux, et littéralement anesthésiés par les conditionnements assaisonnés à cette fin, se renient et embouchent la trompette de la trahison. De toutes les façons, n’a-t-on pas suffisamment donné de l’énergie à être patient, et à se priver de postes depuis l’aube des temps ? A quel moment arrivera notre tour – si, cela devrait être encore le cas ?

Tout comme chacun est libre de faire ses choix, il est aussi recommandé de se limiter à la jouissance des fruits qui en découlent. Le crime dont vous vous nourrissez si goulûment, est de vouloir construire des raisonnements et autres doctrines, bâtis autour de vos privilèges - sur la base de panégyriques surfaites - sur les choix que vous avez fait de soutenir ce régime. En tout état de cause, qu’il soit une autre variante du capitalisme d’État à l’œuvre sous Houphouët-Boigny, ou une forme plus épicée du libéralisme, ce régime qui s’est forgé dans des clivages ethniques et religieux, qui a fragilisé la cohésion sociale : socle de toutes les ethnies de ce pays qui en dénombre une soixantaine, a fait reculer lourdement la démocratie ; tout en privant d’inscrire la Côte d’Ivoire sur les rampes d’un État moderne. 

Si donc, vous jouissez de vos avantages, contentez-vous-en ! Et laissez les Ivoiriens espérer l’arrivée d’un Fils digne qui prendra en mains les problèmes de la totalité des Ivoiriens ; et, non, de façon sélective comme cela nous est donné de voir depuis quinze années bientôt ! L’unanimisme que vous forcez autour de vos doctrines creuses, et de vos raisonnements affadis, ne peut avoir raison de l’insensibilité d’un peuple qui est à l’agonie depuis ces nombreuses années. Et qui attend de voir d’autres dirigeants, un autre régime mu par le bien-être collectif : celui de tous les Ivoiriens :

Ce que le Premier Ministre Pascal AFFI N’GUESSAN, Président du FPI, incarne parfaitement.

 

Raphaël KOUASSI

VP chargédes Valeurs ivoiriennes, de la Culture et du Gbêkê1

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