Achi Okoman pathene
Félicitation vp pour cette déclaration remplie de sens .
Les principes continuellement énoncés par les Nations-Unies dans le cadre de l'environnement poursuivent l’objectif global de contribuer à la sauvegarde, à la gestion durable et à l'exploitation écologiquement viable des forêts.
Dans cette problématique générale, des questions sectorielles méritent d’être traitées avec une attention particulière. En l’occurrence, les aspects sylvicoles devraient être examinées globalement dans le cadre général de l'environnement et du développement durable, tout en prenant en considération les multiples fonctionnalités et usages des forêts, parmi lesquels figurent en bonne place les usages traditionnels.
Le monde entier célèbre aujourd'hui 21 mars 2024, la Journée Internationale des Forêts, autour du thème fédérateur : "Forêts et innovations neuves, solutions pour un monde meilleur".
Pour le Front Populaire Ivoirien, apporter des solutions aux questions liées aux forêts passe nécessairement par la reconstitution et la réhabilitation des forêts abîmées ou fortement dégradées et une gestion efficiente des ressources naturelles disponibles de la forêt en vue de satisfaire durablement les besoins en énergies des populations et sauvegarder l'écosystème de l’espace forestier.
En mettant un accent particulier sur la protection de l’écosystème forestier pour un monde meilleur, il est impératif, parallèlement, d’introduire dans les esprits et les habitudes quotidiennes de l’humanité, la notion de gestion adaptée à ces espaces fragiles, à la résilience de ces milieux, plus particulièrement dans le contexte général du réchauffement climatique de sorte qu'elles ne causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes.
Le tableau de la forêt et la faune en Côte-d’Ivoire présente plusieurs points lumineux rouges qui sont autant de signaux alarmants et qui méritent d’être traités avec diligence.
En effet, l'inventaire national des forêts et de la faune de 2019, doublé d'enquêtes socio-économiques auprès des communautés rurales a montré que les forêts et la faune sont dans un état fortement dégradé.
Les cultures industrielles (cacaoyer, hévéa, palmier à huile dans le sud, anacardier et coton dans le centre et le nord) sont dominantes alors que la superficie de la forêt en Côte d’Ivoire, estimée en 2020 à 2,97 millions d’hectares, soit 9,2 % de la surface totale du territoire, ne suffit pas à couvrir les besoins en autosuffisance alimentaire parce qu'il faut des terres fertiles pour satisfaire les 2/3 de la population ivoirienne qui pratique l'agriculture.
Selon la Convention des Nations-Unies contre la désertification, 40% des sols dans le monde sont dégradés.
Malgré la mise en place de plusieurs plans et programmes par le gouvernement ivoirien pour sauver la forêt ivoirienne, le constat d’échec desdits programmes crée un déséquilibre écologique. De 16 millions d'hectares en 1900, la couverture forestière ivoirienne a subi un rétrécissement drastique qui la fait passer actuellement à moins de 3 millions d'hectares d’aire couverte. Elle a ainsi perdu plus de 80% de l’espace préalablement occupé.
Aujourd’hui, l’on parle de "Politique nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts". Cependant, l'engagement du gouvernement pour amplifier le reboisement, la lutte contre les feux de brousse et la pollution des eaux reste parcellaire au regard de la faiblesse des outils institutionnels mise en œuvre pour circonscrire la perte de la forêt ivoirienne.
En tout état de cause, l'arrêt de la déforestation est l'une des mesures d'atténuation du changement climatique. Toute chose qui pourrait présenter le meilleur rapport sur l'efficacité des programmes gouvernementaux si les efforts s'intensifiaient.
C'est à l'analyse de tout ce qui précède que le FPI propose face à la dégradation des forêts, de promouvoir les intrants verts sur de petites surfaces, d'intensifier l'agroécologie dans les zones rurales.
Il est également indispensable de mettre en place des systèmes agroalimentaires novateurs, efficients, davantage productifs et plus durable pour répondre aux besoins alimentaires actuels et futurs par la réduction de la demande en terres agricoles et l’intensification de l’agriculture. Ce nouveau paradigme aura pour effet de préserver le domaine forestier et d’amplifier les avantages qu'il apporte aux systèmes agricoles.
De telles initiatives devraient impliquer forcément les acteurs, notamment les propriétaires terriens à travers le système Reboisement Orienté Propriétaires Terriens (ROPT), promouvoir les énergies renouvelables en vue de satisfaire durablement les besoins énergétiques et de ce fait lutter efficacement contre la destruction de la couche d'ozone.
Antoinette KOUKOUGNON-NOGBOU
Vice-présidente du FPI chargée de l'Écologie et du Développement durable
Achi Okoman pathene
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