La récente décision de désavouer et de dessaisir Ibrahima Cissé Bacongo du dossier des quartiers précaires à Abidjan continue de susciter des réactions vives. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a exprimé son soutien à cette mesure, tout en soulignant les graves conséquences des déguerpissements sur les populations et l’État, dans un communiqué publié le mercredi 13 mars 2024 sur Twitter : “Ibrahima Bacongo désavoué et dessaisi du dossier des quartiers précaires pour excès de zèle et incompétence, ayant causé de graves dommages aux populations et de sérieux préjudices politiques et financiers à l’État. On attend la sanction !”
La déclaration du président du FPI, qui est consécutive à la récente décision du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de dessaisir le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Ibrahima Cissé Bacongo, du dossier des quartiers précaires de la capitale économique ivoirienne, révèle la nécessité d’une approche plus humaine et respectueuse des droits de l’Homme dans la gestion des quartiers précaires.
Dans le même temps, cette déclaration de M. Affi N’Guessan est une affirmation de ce que ce changement de responsabilité marque un tournant significatif dans la gestion des quartiers précaires d’Abidjan. L’affaire des déguerpissements à Abidjan a, en effet, mis en lumière des violations flagrantes des droits humains. Des familles vulnérables ont été privées de leur domicile et de leurs moyens de subsistance. Les méthodes employées par le tout nouveau ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, ont été jugées excessives et critiquées pour leur approche autoritaire immodérée. Et la mise à l’écart de Cissé Bacongo dans la gestion de ce dossier est par conséquent un signe clair que ses méthodes ne sont pas appropriées au contexte.
Dans cet ordre d’idées, la décision de désavouer Ibrahima Cissé Bacongo est un premier pas vers la justice. Cependant, il faut aller plus loin. Le président du FPI demande que des sanctions appropriées soient appliquées pour rétablir la confiance des citoyens en la volonté et capacité de l’État à protéger les populations.
Les déguerpissements ont touché des citoyens innocents, et il est impératif que leurs droits soient respectés. La justice doit agir avec fermeté pour garantir que de tels abus ne se reproduisent pas. Les conséquences politiques et financières des actions d’Ibrahima Cissé Bacongo sont indéniables. La confiance dans les institutions gouvernementales est en jeu. La population attend des mesures concrètes.
Robert Krassault
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